Journée mondiale de lutte contre le SIDA
« Zéro nouvelle infection, Zéro discrimination, Zéro décès dus au sida »
Célébration en Guinée de la Journée mondiale de lutte contre le Sida co-présidée par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Comité national de lutte contre le Sida et la Première Dame de la République. Plusieurs membres du Gouvernement étaient également présents.
On notait aussi la présence du Coordonnateur Résident du Système des Nations unies et de plusieurs chefs d’agences Onusiennes parmi lesquels la Coordinatrice de l’ONUSIDA et les Représentants de l’OMS, de l’UNFPA et de l’UNESCO.
Les associations de personnes vivant avec le VIH/Sida et d’autres acteurs impliqués dans la lutte contre la pandémie s’étaient mobilisés. La journée a été célébrée sous le thème choisi pour la période 2011 - 2015 à savoir « Zéro nouvelle infection, Zéro discrimination, Zéro décès dus au sida ». Objectif principal convaincre que l’humanité peut et doit oeuvrer pour une génération future sans Sida.
Des acquis notables en Guinée ….
La journée a été l’occasion pour les différents acteurs de faire le bilan dans la lutte contre le Sida en Guinée entre 2011 et 2012. Les progrès sont notables : le Gouvernement a créé une ligne budgétaire pour le financement des ARV, des médicaments pour les infections opportunistes et des réactifs de laboratoire. La contribution financière de l’Etat guinéen est passée de 2 milliards de Francs Guinéens en 2010 à 19 milliards en 2012. Le processus de décentralisation de la riposte et les reformes structurelles se poursuivent.
Les personnes vivant avec le VIH collaborent activement aux activités de lutte contre la pandémie ; les professionnels de santé assurent la sensibilisation, offrent les soins et le traitement, le soutien psychologique et social. Enfin, les partenaires techniques financiers accompagnent le Gouvernement dans la mise en oeuvre de sa politique multisectorielle de lutte contre le VIH/Sida. C’est pourquoi, le Coordonnateur résident du SNU en Guinée a souligné que «Tous ces actes sont les preuves d‘un engagement fort à assurer l‘accès au dépistage, au traitement et au suivi biologique des malades. M. Anthony-B a souligné que tout cela a été possible grâce à l‘engagement de tous.»
Défis ciblés et à relever…
En dépit des progrès accomplis, tous les intervenants ont reconnus que de nombreux défis restent encore à relever. D’après les estimations basées sur le Spectrum 2012, la Guinée compterait environ 80 000 personnes vivant avec le VIH. En matière de prise en charge médicale des malades, seules 28.044 PVVIH ont accès au traitement sur 41 253 PVVIH qui en ont besoin. Les structures de prise en charge sont insuffisantes y compris pour la prévention de la transmission mère enfant de l’infection. La couverture nationale en services PTME est estimée à 20%, seulement.
A cela s’ajoute le faible suivi biologique des personnes vivant avec le VIH et la stigmatisation dont ces personnes sont encore victimes dans certains milieux.
Engagement renouvelé
Face à ces défis, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement et Président du Comité national de lutte contre le Sida a tenu à rassurer sur l’engagement renouvelé de la Guinée à intensifier la lutte contre le Sida. M. Mohamed Said Fofana a insisté sur le fait que la lutte contre le VIH/Sida se pose désormais en termes de défis pour le développement qu’il faut relever à tout prix.
Mois de la lutte contre le SIDA
En Guinée, le mois de décembre est déclaré mois de la lutte contre le Sida. Plusieurs activités de sensibilisation, de plaidoyer et de mobilisation sociale seront ainsi organisées afin d’attirer davantage l’attention de toutes les couches socioprofessionnelles sur la problématique de la pandémie.
Message des artistes
A travers percussions, chants et danses, les artistes du Centre d’art acrobatique ont invité l’assistance à être solidaire face la pandémie. Non à la stigmatisation, plus d’accès aux soins, barrons la route au Sida ont été entre autres messages transmis par les artistes.
En particulier, des efforts supplémentaires seront faits pour accentuer le travail de sensibilisation des populations, des leaders communautaires et religieux et même des professionnels de la santé afin de lutter contre la persistance des fléaux de la stigmatisation et de la discrimination des personnes infectées et affectées par le VIH. Le but principal est que tous les acteurs y compris au niveau communautaire jouent leur rôle afin de donner le maximum de chance à la prévention et à la prise en charge du VIH/Sida.
A propos du Sida en guinée selon d’EDS 2005 :
Taux de prévalence nationale du VIH pour les adultes de 15 à 49 ans : 1,5% ; Taux de prévalence chez les femmes de 15 à 45 ans : 1,9% (supérieur à celui des hommes du même âge) ; Taux de prévalence chez les hommes : 0,9% ; Ratio d’infection entre femmes et hommes : 2,1% soit 210 infectées pour 100 hommes infectés ; Prévalence en milieu urbain plus élevé : (2,4%) qu’en milieu rural (1,0%) ; Taux de prévalence par région : Boké (1,2%); Conakry (2,1%) ; Faranah (1,6%) ; Kankan (1,2%) ; Kindia (0,9%) ; Labé (1,8%) ; Mamou : (0,7%) ; N’Zérékoré (1,7%)
Facteurs de risque : infections sexuellement transmissibles ; pauvreté ; pratiques traditionnelles néfastes (mutilations génitales féminines, mariages précoce, lévirat, sororat).
Contacts :
Dr René Zitsamelé-Coddy, Représentant de l’OMS en Guinée
M. Issiaga Konaté, chargé de la Promotion de la Santé